Atelier poésie « Les 10 mots de la francophonie 2012 », Philippe Guinet le 20 mars 2012

Les ateliers poésie ont duré 3 heures chacun avec les étudiants de deuxième et de troisième année de l’université du KwaZulu-Natal de Durban. Chaque classe comprenait 12 étudiants. Avant l’atelier, chaque étudiant a créé un texte (poème, histoire courte, narration, saynète) en utilisant les 10 mots de la francophonie 2012 : âme, autrement, caractère, chez, confier, histoire, naturel, penchant, songe, transports. Le but de l’atelier était d’oraliser et de théâtraliser cette production écrite et de la transformer en dialogue, avec gestes et actions.

Troisième année : 9h00 à 12h00

La classe de troisième année a eu de difficultés à accepter l’emploie de l’oralité proposé par Philippe. Nous avons eu beaucoup de difficultés à motiver cette classe depuis le début de l’année et nous croyons que c’est à cause de ça que l’atelier a eu moins d’impact qu’avec les étudiants de deuxième année. Bien que les étudiants commencent à se motiver et à redécouvrir le goût pour l’apprentissage et la découverte de la langue française, c’est toujours un travail énorme de les convaincre de se lever de leurs chaises et de faire un effort. Cependant, quelques étudiants sont sortis inspirés de la salle, exprimant leur satisfaction et leur envie de continuer ce travail en classe par la suite. Il faut dire que le temps de travail était trop court et que Philippe n’a pas pu aller au bout de cet atelier puisque les étudiants n’ont pas eu le temps de mettre en scène leur poème de façon construite et vraiment théâtralisée.

Deuxième année 14h00 à 17h00

Au début, l’atelier de deuxième année était vraiment moyen, pour les raisons linguistiques (n’oublions pas que deuxième année, c’est A2.1, et les étudiants étaient un peu bouleversés par la rapidité du discours de Philippe).

Au début, nous avons remarqué le potentiel chez les étudiants, certains groupes ont vraiment essayé d’apporter une interprétation juste et forte à leurs textes puissants. Il y avait aussi, bien sûr, beaucoup d’interprétations froides et franchement ennuyeuses que Philippe a commentées d’une manière constructive. Il a fait beaucoup de suggestions pour améliorer l’interprétation des poèmes.
Au cours du travail pendant l’atelier, nous avons observé une amélioration impressionnante, surtout dans le travail de deux groupes en particulier (Catarina et Samke, et Cyan et Kendra). Durant cet atelier, une des étudiantes, introvertie et calme en général, s’est transformée, parlant d’une façon forte et angoissée des « fragments de son âme ». Cependant, le groupe le plus frappant était sans doute Cyan et Kendra. Ces deux filles ne travaillent jamais ensemble. Pendant l’atelier, quelque chose de chimique s’est passée entre elles et elles ont fait une présentation pleine de mouvement et d’émotion qui était impressionnante et émouvante.

L’intervention de Philippe Guinet auprès de nos étudiants a permis de soulever l’importance de la pratique de l’oralité en classe. Nous pouvons ainsi travailler à l’amélioration de la langue française à travers la mise en mots de textes et de poèmes. Les étudiants apprennent alors de façon ludique, ils osent, se dévoilent et se découvrent des talents cachés ! En tant qu’enseignantes, nous avons envie de continuer ce travail et de l’enrichir avec nos élèves.

Donatella, Pauline. Professeurs
Université du KwaZulu-Natal de Durban